Un air de samba plane sur Coubertin

Promis ! Cette fois ci c’est dit…Si l’objectif d’une finale de Ligue B à Paris est atteint, je danse la samba le 4 mai prochain sur le parquet de Coubertin… sur Seine.

La samba est, chez moi, un vieux fantasme non assouvi à cause d’un carton rouge reçu de ma fidèle assistante de vie. Il est vrai que l’invitation à l’éducation, pourtant non sentimentale, à cette charnelle danse provenait de… ma secrétaire ! Je dois avouer que le naturel de ma stature raide comme les bras du Christ rédempteur au sommet du Corcovado m’aurait valu un long apprentissage…

Le temps passant, me voilà ragaillardi par l’annonce de l’arrivée d’un trio brésilien parmi l’effectif de l’équipe fanion du SNVBA pour la saison 2018-2019. Rien que leurs prénoms (Tarcicio (2,11 m), Maycon (2,01 m) et Thiago) remontent à la surface de mes souvenirs le bonheur de juteuses cueillettes d’oranges et de grains de café dans les immensités agricoles du Minas Gerais… Mais pas que ! Impossible d’oublier les rondeurs pulpeuses des nymphes aquatiques bodybuildées des plages d’Ipanema et de Copacabana, la majesté du Pain de Sucre dans la baie de Rio ou encore les coquineries des petits coatis face aux vertigineuses chutes d’Iguaçù… Bon, ce voyage en terres connues n’intéressant que moi (d’aucuns en seraient-ils jaloux?), j’en reviens au sujet essentiel qui nous occupe (je veux dire les supporteurs) à l’aube de la nouvelle saison sportive.

L’agréable et efficace présentation officielle de nos Bleus et de leur staff, version 2018/2019 devant la centaine de partenaires et bénévoles, a pris le temps d’une soirée l’allure d’un mini samba-drome. En tout cas à l’applaudimètre, toute l’équipe a profité d’une ambiance quasi carnavalesque. Il n’y manquait que les percussions d’une batucada ! Bon, peut-être que je m’emporte un peu ! Du coup, il me faut l’avouer, et je pense ne pas être le seul, je me suis senti remonté devant cette nouvelle équipe comme un carioca au premier coup de sifflet d’une finale de Championnat du monde… de volley  Pologne-Brésil !

En tout cas, emballé d’entendre notre coach émérite Gilles Gosselin annoncer tout de go que l’objectif final cette saison c’était « le top 2 et la finale de playoffs ». Pour en savoir plus sur ses intentions je vous recommande de découvrir et lire sur le site de la LNV, l’excellent article sur la « ligne d’horizon » nazairienne 2018-2019 titré « Saint-Nazaire, les yeux au ciel ». Sous entendu orientés vers une possible ascension en Ligue A. Une perspective pas si utopiste dans une compétition qui s’affichait « très ouverte », avant le versement, effectif quasiment inchangé, du Paris Volley de Ligue A en Ligue B pour cause de rétrogradation « administrative ». Pour surmonter cet « épouvantail » bardé de gros bras, il faudra donc abattre notre atout jeunesse (sept joueurs ont moins de 25 ans) et sublimer la vista de nos cinq cadres expérimentés : Romain Devèze (L), Lionel Coloras (AP), Stephen Hunt et Glenn Tuifua (RA), Yao Gnenegbe (P).

Mais le jeu de cartes nazairien est déjà distribué et a priori bien en place. Nombre de supporteurs ont déjà pu vérifier la belle dynamique des Bleus à l’occasion des matches de préparation contre des gâchettes de Ligue A (Tours, Rennes, Nantes…). L’ultime tournoi de rentrée « E-Leclerc Saint-Nazaire Pro Cup » du week-end prochain * va finir d’étalonner leur niveau sportif avant l’ouverture d’une saison qui au regard du calendrier pourrait bien se jouer dixit GG : « entre les journées 13 à 17 » (de la mi-janvier à fin février) !

En attendant que la réalité rejoigne la fiction, bien soudés autour du Président Yannick Poterie contraint de ne plus compter que sur les recettes privées pour faire vivre l’équipe Pro du SNVBA, les partenaires et les bénévoles du club sont déjà coude à coude pour pousser les Bleus vers le plus haut sommet du championnat. Vu les automatismes et l’état d’esprit affichés par le nouvel effectif, dont tout le monde a bien perçu à l’exemple du Président : « qu’on sent l’envie des joueurs de bien jouer ensemble », il est sûr que la saison du SNVBA va se danser sur un air de samba. Et au final de la finale, puisque je n’ai plus le loisir de me raser la tête, il ne me restera plus que le choix d’apprendre à tourner le popotin via un tutoriel dédié sur Internet. Enfin, le « pas de base » pour tuer un peu le ridicule !

(*) Programme de vendredi 5 et samedi 6 octobre sur le site SNVBA.net

Luc Viel, le 30 septembre 2018