Ça y est : je rêve !

Cette fois promis ! Je mets fin (enfin pour quelques lignes) à mon statut de gratte papier narcissique. Horreur intime car j’adore les narcisses, surtout le dénommé « Narcissus poeticus », le narcisse du poète, avec sa Trompette centrale qui me fait penser à celle de la Renommée de notre belle équipe. Et déjà au printemps, moment où la nature se ravigote et les volleyeurs jouent les playoffs, notre bouquet final pour nous les supporteurs.

En attendant, voici nos jeunots en tête du championnat de Ligue B après quatre matches de haute intensité. Leur dernière victoire contre Fréjus illustre la capacité du groupe à se ressaisir quand l’énergie de certains d’entre eux hésitent encore entre courant alternatif et continu. « Parce qu’on a une jeune équipe avec 80 % des gars en apprentissage… », rassure notre coach Gilles G à l’issue de la rencontre. Ne croyez-vous pas qu’il faille déjà leur accorder le CAP dans l’ordre des compétences ? Ma conviction est qu’ils ont tous déjà le Bac Pro dont trois masterisés es-volley (c’est vrai les plus âgés) : Fred Barais, Tom Svans et Nikos Zoupani…

Ah ce Nikos ! Une nouvelle découverte du chasseur de talents qu’est notre coach Gilles. Une pépite que ce pâtre grec déjà protecteur de ses coéquipiers : « Je suis content de l’effectif, ils sont de mieux en mieux… ». Dans ce match piège contre la résistante équipe de Fréjus il s’est mis sur son 31 dès le premier set avec 11 points à son actif et une pléiade d’aces bienvenus dans l’adversité du moment. 31 sera d’ailleurs son montant final de points marqués dans la partie le hissant déjà, avec un match en moins disputé, dans le top six des meilleurs marqueurs de Ligue B. A l’issue de la rencontre, Nikos s’est dit « content des poussées du public… ». Pour celui qui a connu plusieurs années durant les ambiances torrides de l’Olympiakos Le Pirée, cette remarque a valeur de reconnaissance pour la ferveur du très connaisseur public de Coubertin ! Lequel, unanime, le lui rend bien dès aujourd’hui en appréciant sa personnalité et son style face au filet. Après les quelques bodybuildés bûcherons nord-américains venus fendre les blocs de nos adversaires en mille morceaux, Nikos a plutôt l’allure et la vista d’un fleurettiste au poignet magique soucieux de piquer juste dans le plastron des adversaires.

Fred Barais, notre libéro nazairien dans l’âme : « je suis heureux de mon retour à Saint-Nazaire… », (il jouait au SNVBA en 2014 et 2015) affiche de son côté un moral à toute épreuve. « Avec une équipe encore à construire nous réalisons un super début de saison et face à Fréjus nous avons dû livrer un combat révélateur d’un vrai test collectif… ». Se réjouissant du très bon état d’esprit du groupe, la tête déjà « à la grosse bataille à livrer de ce samedi à Martigues », je suspecte l’ex poitevin de Ligue A de nourrir le désir à peine voilé de rejoindre l’Elite du volley français avec son club de cœur !

Justement le sujet était à l’ordre du jour ce week-end dans l’environnement du club. Bpifrance, la Banque publique d’investissement a tenu conférence de presse pour annoncer un partenariat stratégique avec le SNVBA en vue d’accompagner le club à réaliser son rêve : la montée en Ligue A. Patrice Begay, directeur exécutif communication est venu en personne sceller l’engagement de son institution dédiée à l’ingénierie financière devant un parterre d’entrepreneurs en des termes de nature à stimuler les énergies créatrices (lire l’article dédié sur le site Internet du SNVBA). Objectif : favoriser la mise en relation entre les entreprises et ainsi renforcer le réseau partenarial autour du club pour l’aider à se développer. Morceaux choisis : «Notre rôle est de créer une dynamique et de vous accompagner pour aller plus loin. Il faut faire du SNVBA une marque en devenir en l’installant durablement en Ligue A en visant de jouer un jour la Coupe d’Europe… Comme des milliers d’entreprises que nous soutenons, il faut faire du SNVBA une boîte à rêves… ».

Et là, décoiffé de ma « chauvitude » je me suis dit (Narcisse est revenu): « ça y est : je rêve » ! Banco pour relever le défi déjà la tête dans les étoiles. Sachant que d’ici là il va falloir décrocher la lune !

Le 11 novembre 2019

Luc Viel