La combativité se soigne dans les têtes

Et un, et deux, et trois sets… à zéro ! Et un, et deux, et trois matches…perdus à domicile ! Du plus vu à Coubertin depuis des plombes… Pourtant, le public de supporteurs nazairiens est toujours là, vibrant, prêt à « créer la vague » devant l’adversité au moindre sursaut d’énergie de nos Bleus.

Devant le singulier spectacle actuel, chacun dans les gradins s’accroche aux drisses de la victoire comme un kit-surfeur prêt à décoller sur une dorsale offerte par la houle. Mais nos maritimes attendus « dans l’âme », s’échouent sur la côte de nos insatiables espoirs de victoire !

Debout à la barre, notre émérite coach Gilles Gosselin tente bien de nous expliquer les secrets des mouvements ondulatoires de notre équipe. Capable du meilleur (Paris) et du pire (Mende). Pour vaincre Cambrai il avait même prédit les vertus sportives à afficher par ses joueurs dans la presse : « Tout est question d’engagement et d’agressivité… ».

D’un naturel curieux des mots, je me suis mis en quête d’approfondir chacun d’eux pour mieux en cerner le sens sportif. L’engagement se réfère aux mots « respect, contrat, attitude… », sorte de contrepartie morale, quand l’agressivité se rapporte…à la psychiatrie dans la rue et la psychologie dans le stade.

Perdu devant autant de sciences humaines étalées sur Internet (osez cliquer sur les mots, vous verrez…), je m’en tiens à retenir que les stimuli en jeux ne sont pas les mêmes et que le mot « combativité », à l’écart du conflit, qui naît plutôt de l’envie de victoire, serait le plus approprié ! S’il est vrai qu’une agressivité simulée peut contribuer à déséquilibrer un adversaire, elle peut l’être tout autant pour déstabiliser dans certains cas ses propres coéquipiers.

En tout cas, au sortir de ce match ponctué de quelques « bêtises » en fin de chaque set, ma chute probable de sérotonine, un neurotransmetteur lié à l’humeur, reste de nature à générer dans mon for intérieur une certaine anxiété à l’approche du prochain match contre Paris, l’intouchable leader de Ligue B. D’ici là, en passant par la Lorraine et une victoire due à ses supporteurs à Nancy, les équipiers du capitaine flingueur Hunt, en bon chasseur de points qu’il doit demeurer, auront, espérons le, fait le plein de noradrénaline, cet autre neurotransmetteur stimulant de bonne « agressivité » !

A défaut, c’est d’une introspection personnelle couplée d’une psychanalyse collective dont auraient besoin nos joueurs. Ou l’inverse ! Car chaque élément a son poste particulier s’est montré, depuis le début de saison, capable de rivaliser avec les meilleurs compétiteurs de la poule. Il suffit d’observer les classements pour chaque poste sur le site de la LNV. Les nazairiens y font plus que bonne figure. C’est pourquoi le visage de l’équipe devant son public doit canaliser et orienter son énergie collective de façon positive et afficher un mental puissant et stable. Pour retrouver de son éclat et continuer à nous enthousiasmer.

Le 4 février 2019

Luc Viel